Agenda

LE KIWANIS MALMEDY-HAUTES-FAGNES CRÉÉ L’ÉVÉNEMENT  "URBAN BIKE RACE" • MALMEDY

                                          VENDREDI 13 JUIN 2025

Après avoir organisé pendant plus de 10 ans avec succès la très appréciée rando VTT « Francorchampionne », le Kiwanis Club Malmedy – Hautes-Fagnes a décidé cette année d’innover en proposant aux fans de mountain bike un tout nouveau concept, totalement inédit dans la région, et dont les bénéfices seront eux aussi affectés aux œuvres caritatives locales que le club soutient.

L’Urban Bike Race de Malmedy est une course relais VTT originale d’une durée de 3 heures, disputée par équipes de 3 personnes sur un parcours en boucle de 3 km de pure adrénaline tracé au cœur de la ville et en bordure de celle-ci, mêlant escaliers, ruelles, sentiers et lieux emblématiques de la cité.

 Accessible à toutes et tous, même sans grande expérience en VTT, dans une ambiance fun et décontractée, cette épreuve mettra surtout l’accent sur l’esprit d’équipe, la convivialité et le plaisir de relever un défi ensemble.

L’événement se veut aussi festif : au-delà du sport, participants et supporters pourront profiter d’un moment chaleureux autour d’un verre ou d’un repas dans le centre névralgique de l’épreuve : la salle de l’Ancien Unic, Place Albert 1er, que traverseront les concurrents tout au long de la course. A l’issue de celle-ci et de la remise des prix, la soirée se poursuivra en musique avec DJ et animations jusqu’au bout de la nuit.

 Si l’événement s’adresse au public le plus large, il devrait aussi séduire les entreprises qui pourront y démontrer tout leur dynamisme en offrant à leurs collaborateurs une activité fédératrice et vraiment originale.

La distribution des dossards est programmée dès 18h00 pour une course se déroulant de 19 à 22h00. Le chronométrage est confié à la société spécialisée ChronoRace, un gage de sérieux et de qualité.

4 catégories : -

- VTT musculaire : équipe hommes / dames

- VTT électrique : équipe hommes / dames

Inscriptions via le site www.chronorace.be

Particuliers : 99 € par équipe de 3 personnes, incluant la course, le chronométrage, 6 tickets boissons, 3 repas, des goodies et le bike park gardé.

Entreprises : 150 € par équipe de 3 personnes, incluant la course, le chronométrage, 6 tickets boissons, 3 repas, des goodies, le bike park gardé. + affichage du logo de l’entreprise sur écran géant pendant toute l’épreuve + facture.

Infos : www.kiwanismalmedy.be Facebook : Urban Bike Race Malmedy

Du 24 mai au 14 juin 2025 exposition « Kintsugi no Hikari – La Lumière du Kintsugi »
Une ode à la résilience signée Showzi Tsukamoto, maître japonais du Kintsugi au MA. Art Space, Saint-Gilles

Réparer grâce à l'or
Chaque fracture est une lumière. C’est ce que célèbre Kintsugi no Hikari – La Lumière du Kintsugi, une exposition exceptionnelle organisée par le MA. Art Space en collaboration avec l’ASBL L’Arbre à Plumes. Elle met à l’honneur le maître japonais Showzi Tsukamoto, figure de référence internationale du Kintsugi, l’art ancestral de la réparation à l’or.

Du 24 mai au 14 juin, le centre artistique MA., nouvel écrin de la création à Saint-Gilles, accueille cette plongée sensible dans un art millénaire où la cassure devient beauté, où la fragilité est sublimée, et où le passé dialogue avec le présent.

Un art, une philosophie, un maître

Né à Tokyo en 1946, Showzi Tsukamoto est bien plus qu’un artisan : il est maître de Kintsugi, de Maki-e et de thé. Fasciné dès l’adolescence par la laque Urushi ornant une armure de samouraï, il se forme à l’université nationale des beaux-arts de Tokyo, y apprend les arts du métal, du Maki-e et de la cérémonie du thé. Depuis plus de 50 ans, il perfectionne l’art du Kintsugi selon les méthodes traditionnelles, sublimant les objets brisés par de l’or, dans un geste à la fois technique et spirituel. Récompensé par le prix « Science pour l’Art » de la Fondation LVMH, il transmet aujourd’hui son savoir dans son atelier de Tokyo à des apprentis venus du monde entier.

L’exposition Kintsugi no Hikari dévoile une sélection de ses œuvres, véritables pièces de méditation, à la croisée de l’esthétique wabi-sabi et de la philosophie de résilience. Chaque bol, chaque fissure réparée à l’or, raconte une histoire de transformation et de renaissance.

Trois temps forts à ne pas manquer

1. Conférence & dégustation de thé – Kintsugi, l’Âme du Japon
Samedi 24 mai, 17h00 → 19h00
Avec Jean Vinclair et Barbara Dauwe (L’Arbre à Plumes)
15€/participant

Dans un Japon en quête d’unité au XVe siècle, le Kintsugi naît comme une réponse artistique au chaos. Cette conférence retrace ses racines historiques, philosophiques et esthétiques, en lien avec la cérémonie du thé et le bouddhisme. La rencontre se clôturera sur une dégustation de thés japonais rares, guidée par Lorela Lohan de WanderlusTea (Kyobancha, Yuzu Sencha, Gyokuro…).

2. Vernissage de l’exposition
Samedi 24 mai, à partir de 19h00

Une soirée inaugurale pour découvrir les œuvres de Showzi Tsukamoto dans le cadre unique du MA.

3. Workshop – Introduction au Kintsugi
Samedi 7 juin, 10h00 → 17h00
275€/participant (matériel fourni)

Animé par Jean Vinclair, ce workshop immersif propose une découverte des gestes ancestraux du Kintsugi. Préparation de la céramique, pose d’Urushi, application de l’or… Une journée pour expérimenter un art réparateur, à la fois technique et méditatif, dans un cadre propice à l’apprentissage.
 

Un lieu d’exception : MA. Art Space
Implanté rue de la Victoire à Saint-Gilles, le MA. est un centre d’art contemporain fondé par la céramiste Maria Torres après huit années passées au Japon. Ce lieu de 250 m² lumineux, rénové avec soin par l’architecte Charlotte Samain, mêle matériaux bruts, lumière naturelle, boutique artisanale et espaces d’exposition. Entre tradition et modernité, MA. valorise les savoir-faire d’ici et d’ailleurs, et propose tout au long de l’année des ateliers de céramique, teinture végétale, art floral japonais, ou encore cérémonie du thé.

Un partenariat engagé
Cette exposition est née de la rencontre entre le MA. et L’Arbre à Plumes, une association culturelle basée à Waterloo qui œuvre pour le dialogue interculturel par l’art. Ensemble, ils célèbrent la beauté de la transmission, de la réparation, et la puissance poétique des objets porteurs d’histoire.

Infos pratiques
Lieu : MA. Art Space, Rue de la Victoire 102 – 1060 Saint-Gilles
Dates de l’exposition : du 24 mai au 14 juin 2025
Horaires d’ouverture :
→ Mercredi et vendredi : 11h00 > 16h00
→ Samedi : 11h00 > 17h00
→ Ou sur rendez-vous en dehors des heures d’ouverture
Entrée libre (hors événements spéciaux)

Les Festivals de Wallonie 2025
Curiosités en musique
 26 juin - 26 octobre

Du 26 juin au 26 octobre, les Festivals de Wallonie (FDW) se tiendront à Bruxelles, Namur, Stavelot, et dans les provinces du Luxembourg, du Brabant wallon et du Hainaut. La programmation, placée sous le signe des « Curiosités », invitera à explorer et à découvrir des instruments rares, des sonorités inattendues ou encore des croisements artistiques audacieux. Cette 55e édition sera portée par trois artistes associés : l’organiste belge Cindy Castillo, le gambiste français François Joubert-Caillet et l’artiste visuelle bruxelloise Lise Bruyneel, dont l’installation lumineuse itinérante servira de fil rouge à cette édition. Et, au passage, on célébrera le 150e anniversaire de Maurice Ravel, ce magicien de l’orchestration. C’est dire qu’il y en aura pour tous les goûts.

« Quand certains imaginent parfois la musique classique figée dans le temps, nos festivals s’engagent à défricher des territoires encore inconnus et à célébrer la richesse de sonorités parfois oubliées ou peu connues », proclame Nicolas Berwart, le nouveau directeur des FDW. Cette année, trois artistes associés qui aiment repousser les frontières de leur discipline seront mis en valeur.

Trois artistes associés

Cindy Castillo, l’une des figures les plus novatrices de l’orgue en Belgique, surprendra le public avec C#2 extended, une expérience menée avec le guitariste Pierre Slinckx et Lise Bruyneel, où la musique, l’électronique et la vidéo donnent naissance à une rêverie hypnotique (27/06 – 20h00 Flagey ; 8/10 – 20h00 Charleroi PBA). Pour Concertos pour orgue et cordes, elle interprétera avec l’ensemble chambriste Sturm und Klang des œuvres de Haendel, de Poulenc et du compositeur belge Adrien Tsilogiannis (5/07 – 19h00 Grand Manège, Namur ; 6/07 – 20h00 Centre culturel Bertrix). Sur les orgues de l’église Saint-Loup de Namur, dont elle est la conservatrice, elle fera résonner des fantaisies et des fugues structurées de J.S. Bach (9/07 – 12h00). Enfin pour Les Conquistadores de la musique, elle évoquera avec l’animateur radio Vincent Delbushayes la musique chantée dpans les cathédrales du Nouveau Monde au XVIe siècle (2/10 – 20h00, Festival Musiq3 Brabant wallon ).

François Joubert-Caillet réinvente la pratique de son instrument à l’aide d’esthétiques contemporaines et inattendues. Avec son ensemble L’Achéron, il présentera trois programmes. À Bruxelles et à Namur, le public pourra découvrir Senhora del Mundo, un voyage musical à la rencontre de la diaspora portugaise (29/06 – 18h30 Flagey ; 4/07 – 12h00 Église Saint-Loup). Dans O Vilanella, on savourera l’influence de la musique populaire italienne sur la musique savante (2/07 – 20h00 Église Saint-Loup ; 20/07 – 20h00, Collégiale Saint-Monon à Nassogne ; 27/09 – 20h00 Prieuré de Perwez). Le programme Soleils de septembre illustre la rencontre de deux musiciens d’exception, Astor Piazzolla et Nadia Boulanger, (7/08 – 11h00, Réfectoire des Moines à Stavelot ; 11/10 – 20h00 PBA, Charleroi ; 12/10 – 16h00 Arsonic à Mons) . Enfin, dans Les Nations François Joubert-Caillet et ses musiciens présentent les « Sonades » de François Couperin, célèbres pour avoir été publiées 36 ans après leur composition (13/09 – 20h00, Salle académique de l’ULiège).

Outre sa participation à C#2 extended de Cindy Castillo, Lise Bruyneel proposera Cabinets des lumières. Créée pour les FDW 2025, cette installation visuelle en forme de colonnes lumineuses à étagères, revisitera le genre des cabinets de curiosités, offrant des images rêvées plus que concrètes. À découvrir au détour des 7 Festivals de Wallonie.

La curiosité sous toutes ses formes

Les Festivals de Wallonie 2025, c’est au total 108 rendez-vous musicaux. En voici quelques moments forts.

L’événement phare du Festival Musiq3 Bruxelles sera le concert de clôture, avec la pianiste sud-coréenne Yeol Eum Son accompagnée par le Brussels Philharmonic placé sous la baguette de Lio Kuokman. Un moment de grandes émotions orchestrales qui, outre la Rhapsody in Blue de Gershwin, fera la part belle à la musique de Maurice Ravel, né il y a 150 ans. Venez savourer la Rapsodie espagnole, le Concerto pour la main gauche et La Valse (29/06, 20h00, Flagey). 

Une affiche surprenante au Festival Musical de Namur, avec cette version dansée des Quatre Saisons de Vivaldi, revisitée par Le Concert de la Loge et la Compagnie Käfig du chorégraphe de hip-hop et de danse contemporaine Mourad Merzouki. Pendant que vous entendez les saisons défiler, découvrez cette chorégraphie des corps répondant à celle des astres (8/07 - 20h00, Grand Manège Namur Concert Hall). 

Dans la programmation du Royal Juillet Musical de Saint-Hubert, retenons les Miroirs Vénitiens, un voyage au cœur du répertoire vénitien du XVIIe siècle, proposé par Amandine Beyer avec vingt jeunes musiciens issus de la 25e Académie d’Ambronay. Avis aux amateurs : c’est la seule date en Belgique de leur tournée européenne (11/07, 20h00 – Église du Sacré-Cœur, Libramont).
 
« Passionnément curieux depuis 68 ans ! » Fidèle à sa devise, le Festival de Stavelot a programmé Quatuors en complicité, proposé par l’Amaryllis Quartett. L’ensemble allemand interprétera le quatuor de Maurice Ravel, suivi d’œuvres de Brahms et Dvořák, avec le renfort de Petr Holman, Vladimir Fortin, respectivement alto et violoncelle du Quatuor Zemlinsky (15 & 16/08 - 20h00, Réfectoire des Moines de l’Abbaye de Stavelot).

Le moment fort de la programmation des Nuits de Septembre sera le concert The Curlewproposé par le ténor britannique Ian Bostridge, l’ensemble belge Oxalys et Jean-Claude Vanden Eynden au piano. Ils exploreront les mélodies de Ralph Vaughan Williams et de Peter Warlock, compositeurs britanniques en vogue à l’aube du XXe siècle (4/10 - 20h00, Salle académique de l’ULiège).
 
Quant à l’immanquable du Festival Musical du Hainaut, c’est sans aucun doute La Revanche de l’Arbre. Patrick Leterme a tiré une partition à la fois chorale, symphonique et écologique à partir de Li Mwért di l’Åbe et Li R’vindje di l’Åbe, splendide diptyque en wallon liégeois d’Henri Simon (26 & 27/9 - 20h00, 28/9 - 16h00, PBA Charleroi ; 8/10 - 20h00, Théâtre le Manège Mons ; 18/10 - 20h00, Maison de la culture Tournai). 

Enfin, au Festival Musiq3 Brabant wallon on pourra revivre les musiques celtiques d’Irlande et d’Écosse avec The Curious Bards et la mezzo-soprano Ilektra Platiopoulou, à travers un programme jubilatoire de danses variées, de chansons bigarrées et de balades colorées. Le concert sera suivi d’un Bal Folk, pour lequel sont prévues des séances d’initiation (4/10 - 20h, L’Arbre qui pousse, Ottignies).

L'ADN des Festivals de Wallonie

Née en 1971 de l’union des festivals de Stavelot, Liège, Saint-Hubert, Namur et du Hainaut (les plus anciens remontant à 1957), la fédération des Festivals de Wallonie s’est élargie en 2011 en accueillant le Festival Musiq3 Bruxelles. En 2019, la radio classique francophone a également repris les rênes du festival musical du  Brabant wallon.

Dates des festivals :

Festival Musiq3 Bruxelles:  26/6 → 29/6
Festival Musical de Namur:  27/6 → 12/7
Royal Juillet Musical de Saint-Hubert: 5/7 → 27/7 & 26/10
Festival de Stavelot: 1/8 → 17/8
Les Nuits de Septembre (Liège):  5/9 → 5/10
Festival Musiq3 Brabant wallon: 27/9 → 5/10
Festival Musical du Hainaut: 26/9 → 24/10

DU 23 MAI AU 29 JUIN UNE EXPOSITION DE MICHEL BOCART

La galerie the K art signatures présente sa nouvelle exposition. Transition : fragiles équilibres de glace et feu

Quelques mots sur l'expo

Entre glace et feu, entre fonte et fusion, Michel Bocart nous entraîne dans un voyage visuel au cœur des tensions climatiques qui bouleversent notre planète. À travers peintures et photographies, l’artiste capte les instants où les équilibres naturels vacillent, où la glace se délite et où l’élément feu, symbole de chaleur et de destruction, semble s’infiltrer dans les paysages polaires.

Loin de tout didactisme et tout en poésie, Transition – Fragiles équilibres évoque la beauté menacée, la matière en transformation, la trace d’un monde qui glisse lentement vers l’irréversible.
Cette exposition se veut un cri artistique et silencieux à la fois, une invitation à regarder autrement la fragilité des écosystèmes, à ressentir l’urgence climatique, mais aussi à s’émerveiller de la puissance esthétique de la nature en péril.

L'artiste, Michel Bocart 

Michel Bocart est un artiste visuel belge, né à Bruxelles, dont le travail se situe à la croisée de la peinture, de la photographie et de la poésie visuelle. Formé aux arts graphiques, il développe très tôt une sensibilité pour les matières, les textures, et les empreintes laissées par le temps et les éléments.
Sa démarche artistique interroge les traces visibles et invisibles que l’homme, la nature, et l’histoire inscrivent dans le monde. Par une approche intuitive et organique, Bocart crée des œuvres où se mêlent abstraction et réalité, contemplation et tension.

Son travail se nourrit de paysages en transformation, de structures érodées, de surfaces altérées par l’eau, le feu, la glace. Il explore les métamorphoses du vivant, les équilibres fragiles entre les forces naturelles, et les fractures qui révèlent la beauté autant que le péril.

Depuis plusieurs années, il s’engage plus activement sur la question du changement climatique. Ses récentes séries, centrées sur la fonte des glaciers et le dialogue entre feu et eau, offrent un regard sensible et inquiet sur un monde en mutation. À travers ses œuvres, il donne corps à l’invisible, à l’éphémère, et à la menace qui pèse sur nos écosystèmes.

Exposé en Belgique et à l’étranger, Michel Bocart poursuit une œuvre libre, à la fois poétique, matérielle et engagée. Il vit et travaille à Braine l’Alleud, où il a longtemps enseigné la peinture et les arts plastiques.

« Artiste visuel, ma pratique de l'Art n'explique ni ne cherche à établir une quelconque vérité en regard des dérèglements de notre climat. Mes divers travaux (peinture, photos, techniques mixtes, voire installation) signalent seulement en pointillé une réflexion subjective en regard avec la réalité : une confrontation que j'espère poétique à bien des égards, sans angoisse désespérante, sans pathos. »

Michel Bocart

Michel Bocart vu par Alain Forti, Conservateur au Bois du Cazier

C’est beau le chaos !

Le Grand Architecte de l’Univers serait-il un adepte de la Loi de Murphy qui veut que, tôt ou tard, tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal ?

Au commencement, il y eut le Big Bang originel. Jusque-là tout va bien. Le dérapage ne vint que bien plus tard, avec l’apparition au scénario de la collision d’une météorite avec la Terre. Des mammifères primitifs, après avoir vécu dans l’ombre des dinosaures, sortiront grands bénéficiaires de cet épisode apocalyptique. Prenant en effet la main sur leur destinée, se dressant fièrement sur leurs membres postérieurs, ceux-ci monteront génétiquement en puissance jusqu’à devenir cet être « parfait », Homo sapiens… à qui l’on doit depuis le chaos perpétuel !

Prophète d’une écologie en devenir, Jean-Jacques Rousseau avait déjà à l’époque compris le risque encouru à jouer à l’apprenti sorcier : « Tout est bien sortant des mains de l’Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l’homme. Il force une terre à nourrir les productions d’une autre, un arbre à porter les fruits d’un autre ; il mêle et confond les climats, les éléments, les saisons ; (…) il bouleverse tout, il défigure tout, il aime la difformité, les monstres ; il ne veut rien tel que l’a fait la nature, pas même l’homme […] » (Émile ou De l’éducation – 1762).

Lanceur d’alertes, Michel Bocart nous brosse, dans un lyrisme proche de l’abstraction, un constat subliminal de l’état de santé de notre planète, à travers paysages et écosystèmes menacés. La terre, l’eau, l’air et le feu. Quatre éléments, comme autant de cavaliers de l’Apocalypse, que l’artiste confronte et affronte à pinceaux « mouchetés ». Apprivoisant d’une palette de maître le dérèglement climatique, il nous propose des compositions où incendies, inondations et autres sécheresses se déclinent avec poésie avant de s’évanouir dans l’éther, tels des haïkus picturaux. Ce qui, titillant notre curiosité, devrait réveiller l’inconscient collectif face au danger qui se profile à l’horizon.

Comme dans le tableau de Nicolas Poussin, « Les Bergers d’Arcadie », l’œuvre de Michel Bocart nous invite à méditer sur notre sort en nous renvoyant à notre condition de mortel. Condition que l’impression – fausse – de paradis sur terre ne peut occulter, car l’artiste ne nous promet rien d’autre, certes de manière sublimée, qu’un voyage sans retour vers le chaos primitif.

Le compte à rebours du départ, d’une froideur mécanique, est lancé, orchestré par les icebergs. S’entrechoquant comme des glaçons dans un shaker, ils annoncent un cocktail détonant. Nous allons donc boire. Mais à la santé de qui, en l’honneur de quoi ? Pour oublier peut-être. Trop facile. Mais trinquer, nous allons trinquer ! C’est une certitude, si nous perdons, au propre comme au figuré, le Nord. Dans l’Arctique, Michel Bocart qui les a vus et entendus, les a compris et photographiés. Craints hier, éventrant les certitudes de navires arrogants, ces icebergs, désormais planches de surf pour une faune en danger, ne suscitent plus aujourd’hui qu’un regard distrait. Échappés des glaciers, dérivant au rythme des saisons, ils se renversent, se brisent, se disloquent, se dispersent et s'évaporent tant physiquement que dans la mémoire…

Résultant, peut-être, d’un effet papillon, les travaux réalisés à base de cire d’abeille attirent aussi notre attention sur la précarité de l’existence de ces petits insectes pollinisateurs. Ceux-ci seraient-ils « le canari dans une mine de charbon », annonciateur de la fin d’un monde ?

Oxymore plastique, l’œuvre de Michel Bocart, dans la poésie qui la nimbe, nous promet ainsi en apothéose la perspective d’une catastrophe, mais tellement belle et esthétique…

the K art signatures 

the K art signatures déploie près de 200 m2 d’exposition au bord du canal, à côté du futur musée Kanal-Centre Pompidou et en face de Tour & Taxis. 
Cette galerie d’un genre nouveau se veut avant tout un lieu de partage, où les visiteurs seront invités à passer du temps dans un espace confortablement meublé. Du temps consacré aux discussions avec les galeristes et les artistes, du temps pour siroter un café, parcourir les catalogues et ouvrages d'art de sa bibliothèque ou visionner des présentations, portraits et installations vidéo.  Du temps pour assister ou participer aux nombreuses animations et événements organisés tout au long de l'année : performances live, lectures, dédicaces, spectacles, concerts, dîners gastronomiques, stages & démonstrations...