"Constantin Meunier. La Genèse d'une Image", au "Musée provincial Félicien Rops", à Namur, jusqu'au 16 Septembre

« Le travail est assez noble pour être glorifié » (Constantin Meunier).
« Moi non plus je ne fais pas de politique par humanité. J’ai une grande sympathie pour l’ouvrier si digne
d’intérêt et que l’on exploite souvent odieusement. Je trouve le travail assez noble pour être glorifié » (lettre de Constantin Meunier à Carl Jacobsen, le 20 août 1902).
Accessible jusqu’au dimanche 07 septembre, à 18h, l’exposition « Constantin Meunier. La Genèse d’une Image » – réalisée en collaboration avec les « MRBAB » (« Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique »), la « KBR » (« Bibliothèque Royale de Belgique ») & l’ « UCL » (« Université Catholique de Louvain-la-Neuve ») – explore une facette méconnue de l’œuvre de Constantin Meunier (1831-1905) : son implication dans l’estampe.
Dans la première salle, nous découvrons l’ « Autoportrait » (vers 1885) de celui qui rencontra Félicien Rops (1833-1896), à l’ « Atelier Saint-Luc », à Bruxelles, ainsi que deux versions de « La Descente dans la Mine », une peinture à l’huile et une oeuvre au fusain & crayon rouge sur papier.
Près de ces deux oeuvres de Constantin Meunier, nous une trouvons une eau-forte de son fils, Karl Meunier (1864-1894), inspirée des créations de son père, Camille Lemonnier écrivant : « Le Fils du Maître a voulu restituer à l’eau forte l’oeuvre paternelle. Respectueux interprète, il s’est imposé la rigueur et la sévérité dans la traduction et n’y a ajouté que ses ingéniosités ouvrières, quelques hachures pathétiques, ces traits violents et sabrés, qui sont comme des barreaux derrière lesquels s’aperçoit la bête humaine. »
Concernant cette transmission familiale, notons que Karl Meunier copia, aussi, la sculpture « Le Grisou », pour créer, en 1893, une eau-forte éponyme - à voir dans cette première salle -, qui fut éditée dans un album intitulé « Au Pays noir ».
Arrivés dans la seconde salle, nous ne pouvons qu’être émerveillés par la force réaliste & la beauté de ses sculptures en bronze (« Le Marteleur »/1886, « L’Hiercheuse appelant »/1888, « Le Débardeur »/1893), qui, toutes, ont fait l’objet de réalisations d’eaux fortes sur papiers éponymes d’Alphonse Danse.
A noter que qu’à mis chemin vers l’étage, nous constatons que son « Débardeur » fut repris pour illustrer une affiche de l’ « Antwerp Belgian Art Treasures », éditée pour la promotion de la « SNCB ». Depuis 1950, une copie en bronze de cette sculpture, devenue l’un des symboles de la Ville d’Antwerpen, a été placée à côté de l’Hôtel de Ville, en tant que monument à la résistance des travailleurs du port pendant la Seconde Guerre mondiale. D’autres copies monumentales de cette sculpture se trouvent à Copenhague, Dresde, Frankfurt, Lima & Stockholm.
Aussi, de dimension nettement plus réduite, sous un vitrage, de l’autre côté de la salle, nous trouvons une sculpture en plâtre, réalisée par Constantin Meunier, avec compassion & sensibilité, « Le Grisou » ou « Femme retrouvant son Fils parmi les Morts » (1889), restituant toute la tristesse de la vie ouvrière, d’une mère face au décès accidentel, au travail, de son fils. De fait, en mars 1887, l’artiste s’était rendu à Quaregnon, pour mesurer l’ampleur des dégâts d’un coup de grisou, qui emporta 113 mineurs.
Cette sculpture jouxte une huile sur toile, de grand format, intitulée : « L’Hécatombe » ou « Coup de Grisou de l’Agrappe » (vers 1892).
Camille Lemonnier écrivit, en 1905, dans « La Vie belge » : « La sensation fut si forte de nous trouver brusquement devant des horizons calcinés au bas desquels s’étageaient des buttes sombres, que nous demeurâmes sans parler. »
Parmi les huiles sur toiles de Constantin Meunier accrochées dans cette même salle, notons « Le Retour des Mineurs » & « Deux Mineurs poussant un Chariot », un de ses fusains sur papier accompagnant cette dernière.
Si nous connaissons ses talents de peintre & de sculpteur, au travers une sélection de dessins & gravures, découvrons comment Constantin Meunier (1831-1905) a influencé des artistes tels qu’Auguste Danse (1829-1929), son beau-fils, Maximilien Luce (1858-1941) ou Karl Meunier (1864-1894), son fils, un espace étant également dédié à son travail d’illustrateur, nous permettant d’apprécier l’étendue de son talent & son rôle dans le renouveau artistique de son époque.
Figure incontournable du réalisme belge, Constantin Meunier a marqué son époque en donnant une voix au monde ouvrier, mettant en avant la noblesse du travail. D’abord formé à la sculpture, l’artiste se lance bientôt dans la peinture, rencontrant Félicien Rops, alors que tous deux firent connaissance en fréquentant l’ « Atelier Saint-Luc », à Bruxelles, leurs carrières respectives les rapprochant régulièrement, alors qu’ils participent tous deux à la « Société libre des Beaux-Arts » (1868), à la « Société internationale des Aquafortistes » (1869 & 1874), à « La Chrysalide » (1876), ainsi qu’aux expositions du groupe d’avant-garde « Les XX ».
Le nouveau député-président provincial, Étienne Bertrand, présent lors de la visite de presse, déclara : « Constantin Meunier et Félicien Rops se sont rencontrés plusieurs fois au cours de leur vie, notamment via la ‘Société des Beaux-Arts’ & la ‘Société internationale des Aquafortistes’. Ils s’appréciaient et avaient une vision commune de l’Art« .
A la fin des années 1870, Constantin Meunier s’orienta vers des scènes sociales poignantes, capturant avec intensité la vie et les luttes ouvrières grâce à ses talents de peintre. Devenu illustrateur, il élargit son horizon, ses dessins, traduits en estampes, qui, reproduites par des procédés photomécaniques, illustrent des œuvres littéraires majeures comme « Le Mort » (1887), de Camille Lemonnier (1844-1913) ou « Le Fils du Gréviste. Croquis de Moeurs belges », de Louis Delmer (1865-1907), ce dernier livre ayant été ré-édité, en broché, en 2016, par le « Livre de Poche » (Prix : 13€95).
Dès 1885, de retour à la sculpture, Constantin Meunier est internationalement reconnu comme l’un des plus importants sculpteurs novateurs.
Les deux commissaires sont Davy Depelchin, conservateur en charge des collections de peintures et de sculptures du XIXè siècle, aux « MRBAB », & Filip Dorssemont, professeur ordinaire à l’ « UCL », ce dernier ayant déclaré, lors de la visite de presse : « Constantin Meunier a affirmé qu’il avait beaucoup de compassion pour ces ouvrières et ces ouvriers, pour toutes ces personnes qui étaient exploitées. Et sur base de ce constat, on peut faire deux choses. On peut montrer la souffrance, les traces d’exploitation sur le corps, dans un moment de vérisme ou de naturalisme, qui permet de rendre justice d’une autre manière, en glorifiant le travail et en présentant ces personnes comme des êtres qui sont dignes et beaucoup plus philosophes, d’une certaine manière, ce qu’il privilégia« .
… Et d’ajouter : « Les plus grands musées aux quatre coins du monde, possèdent des œuvres de Constantin Meunier, exposées en permanence dans les salles du ‘Metropolitan Museum of Art’, à New York, & du ‘Musée d’Orsay’, à Paris, … pour ne citer qu’eux. » Nous ajoutons que c’est dans la maison où se trouvait son atelier, à Ixelles, au N° 59, de la rue de l’Abbaye, que nous pouvons visiter, depuis 1939, le « Meunier Museum », un musée fédéral, nous présentant environ 150 de ses œuvres et documents.
De son côté, Davy Delpechin tint à préciser : « Constantin Meunier a affirmé qu’il avait beaucoup de compassion pour ces ouvrières et ces ouvriers, pour toutes ces personnes qui étaient exploitées. Et sur base de ce constat, on peut faire deux choses : on peut montrer la souffrance, les traces d’exploitation sur le corps, dans un moment de vérisme ou de naturalisme ; ou, comme il le privilégiera, on peut rendre justice d’une autre manière, en glorifiant le travail et en présentant ces personnes comme des êtres qui sont dignes et beaucoup plus philosophes, d’une certaine manière. »
« Félicien Rops voulut provoquer la renaissance de l’eau-forte, par la création, le 04 décembre 1869, de la »Société internationale des Aquafortistes’. Quant à Constentin Meunier, il contribuera, à la fois, à l’album et au cahier d’étude de cette Société. Ce sont, ainsi, les premiers balbutiements de cet artiste dans ce monde de la gravure. En outre ils étaient des amis, de la même génération. »
« Nous avons voulu mettre en avant son engagement social et son progressisme, à l’aide de ses nombreuses œuvres représentant des ouvriers dans les usines et mines. Par ailleurs, il a énormément inspiré les artistes des régimes communistes« .
« Constantin Meunier était une célébrité internationale à son époque. Il a malheureusement été peu à peu oublié, alors qu’il apparaissait encore sur nos billets de 500 francs belges. Avec cette exposition, nous avons essayé d’illustrer la manière dont Constantin Meunier fonctionnait. Il sculptait, puis dessinait et peignait des tableaux sur base de ces mêmes sculptures, ou inversement. Plusieurs membres de sa famille ont, par la suite, reproduit un grand nombre de ses œuvres ».
Il conclut : "Meunier ne voulait pas représenter ce que tous ses confrères représentaient. Il nous montra donc ce qu'il ne fallait pas représenter. Hors, il faut s'imaginer que le public qui voyait les peintures ou les sculptures de Meunier provenait de la bourgeoisie, d'une aristocratie, qui visitait les grands Salons, qui n'était pas habituée à être, tout à coup, confrontée à des représentations monumentales d'ouvriers, ce qui fit scandale."
Ce que Véronique Carpiaux, conservatrice du "Musée provincial félicien Rops" ne put que nous confirmer, ajoutant , concernant la relation entre Constantin Meunier & Félicien Rops : "Ils ont commencé leur carrière ensemble. Ils ont vu les mêmes expositions. Ils ont été très influencé par Gustave Courbet et l'invention du réalisme. Ils ont été membres fondateurs de la 'Société libre des beaux-Arts'. Félicien Rops écrivit : 'Si Meunier était venu à Paris, son oeuvre aurait connu une autre renommée que ce qu'elle avait à Bruxelles'."
Avant d’entrer dans cette salle du premier étage, nous trouvons sa sculpture en bronze « L’Homme qui boit » (s. d.), exposée à coté de son illustration, réalisée, en 1899, pour le « Vin Mariani », qui était un « Cola » alcoolisé à base de Vin de Bordeaux, au sujet duquel un texte publicitaire était ainsi rédigé : « Si les travailleurs de la mine et du laminoir pouvaient connaître le ‘Coca Mariani’, ils supporteraient plus facilement leur dure existence », un texte inimaginable au XXIè siècle.
A quelques mètres de l’ « Homme qui boit », derrière une vitre, Constantin Meunier & Félicien Rops sont rassemblés, autour d’ « Un Semeur » (1895), vu en sculpture par le premier cité et via une oeuvre en aquarelle et crayon couleur, du second nommé, intitulée : « Le Semeur des Paraboles » (s. d.), ces deux oeuvres se complétant d’une affiche réalisée par A. D. (Arsène Detry ???/s.d.), pour la promotion d’une « Bourse du Travail », à Mons.
Notons ces mots, écrits, en 1898, par le poète belge Émile Verhaeren (1855-1916) : « Rops et Meunier dominent ce cinquième ‘Salon de La Libre Esthétique’, de toute la hauteur des talents suprêmes ; ils le sacrent de leur art désormais indiscuté. »
Dans cette salle, nous pouvons voir différents romans de Calmille Lemonier, dont « Un Mâle« , illustré d’eaux fortes de Constantin Meunier, mais, également, « Le Mort » (1887), largement évoqué, 5 éditions de différents formats nous étant présentées, sur deux tables vitrées, alors que 9 oeuvres sont accrochées, dont 4 sont consacrées à un cadavre dans le fumier, croqué sous différents angles, celui de Hein, que Balt & Bast s’évertuèrent à dissimuler, une affiche « De Doode » (« Le Mort ») annonçant un monodrame d’après Camille Lemonnier, avec une illustration d’un anonyme, d’après Constantin Meunier.
Autre présentation importante (neuf oeuvres) , jouxtant la précédente, celle de « La Glèbe », constituée d’un bas relief en bronze de Constantin Meunier, de son huile sur toile, de trois de ses oeuvres préparatoires, ainsi que de deux travaux de l’artiste français Maximilien Luce, un crayonné et une lithographie, sans oublier celle d’un anonyme, ainsi qu’une affiche d’A. D. (Arsène Detry ???), annonçant une « Bourse du travail », à Mons.
Après cette évocation de « La Glèbe », nous trouvons l’ultime oeuvre exposée, une huile sur toile de Maximilien Luce : « Les Bords de Sambre » (1896).
Dans son livre « Trois Contemporains. Henri de Brakeleer. Constantin Meunier. Félicien Rops » (Ed. Edmond Deman/1901), l’écrivain & critique d’art Eugène Devolder (1862-1919), beau-fils de Félicien Rops, écrivait : « C’est le pays industriel de Liège et la région du Hainaut qui ont fourni à Meunier les sombres modèles de la statuaire et les sinistres décors de sa peinture … Dans tous ses mineurs et puddleurs, on devine l’esclave. Mais à ces esclaves, il imprime la beauté des gladiateurs. »
Soulignons la présence de plusieurs oeuvres de Constantin Meunier et de deux dues à Félicien Rops, prêtées par un collectionneur privé de Brugge, ce qui ajoute, indéniablement, à l’intérêt de découvrir la présente exposition.
Soulignant l’importance de cet artiste, rappelons, qu’entre 1978 et 1982, le visage de Constantin Meunier figurait sur les billets de 500 francs belges.
Citons, enfin, ce qu’Émile Verhaeren (1855-1916) écrivit, dans le N° 52 du magazine « L’Art moderne » (1891) : « Meunier est, en un métier à lui, le sculpteur et le peintre de la souffrance démocratique, plus encore qu’humaine, et certes plus que le peintre de la souffrance idéale. »
N’oublions pas, non plus, ce qu’il déclara : « Au point de vue de l’artiste, l’œuvre de Meunier est la preuve nette que, pour tout grand sculpteur, la vie moderne, tout autant que l’idéal grec, peut mener au style, au caractère et à la beauté. »
Outre Constantin Meunier & Félicien Rops, les artistes exposés sont : Paul Belloguet, Eugène Carrière, Frantz Charlet, Auguste Danse, D. De Haene, Maximilien Luce, Henri Meunier, Jean-Baptiste Meunier, Karl Meunier, Théophile Alexandre Steinlen & Herman Verbaere.
Soulignons l’édition d’un intéressant catalogue, édité par « Snoeck Publishers » (textes de C. Adam, V. Carpiaux, D. Depelchin, F. Dorssemont, P. Kaenel & S. Levine/Ed. « Snoeck Publishers »/128 p./2025) : 28€).
Ouverture : jusqu’au dimanche 07 septembre, du mardi au dimanche, de 10h à 18h (dernières entrées à 17h). Prix d’entrée (incluant l’accès à la collection permanente) : 8€ (4€, pour les étudiants & dès 65 ans / 0€, pour les moins de 12 ans, les professeurs accompagnant un groupe scolaire, les élèves des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles & de la Province de Namur (lors des visites scolaires), les détenteurs du museumPASSmusées & pour tous, les dimanches 03 août & 07 septembre). Contacts : 081/77.67.55 & info@museerops.be. Site web : https://www.museerops.be/.
*** Activités au Musée (réservations obligatoires) :
– Lundi 11 & mardi 12 août, de 09h30 à 16h30 : « workshop » pour adultes, animé par Roman Couchard. Prix : 120€.
– Vendredi 05 septembre : finissage, avec une lecture du comédien Bruno Géoris, une animation d’ « Amuséa ». Prix (incluant l’accès à l’exposition et à la collection permanente) : 10€.
*** Expo-Focus « Rops et le Climat », dans la cour du Musée : :
Présentée avec des oeuvres originales, du mercredi 22 mai 2024 jusqu’au dimanche 25 mai 2025, l’exposition-focus « Rops et le Climat » trouve une seconde vie, grâce à une succession de panneaux, illustrés de photographies de 10 oeuvres paysagères, du XIXè siècle, de Félicien Rops et celles d’artistes contemporains (Peter Depelchin, Camille Dufour, Émelyne Duval, Milan Jespers & Marc-Renier Warnauts), ainsi que celles générées par l’ « Intelligence Artificielle », à l’initiative d’étudiant.e.s, de l’option “technicien.nes en environnement », de l’ « Institut Notre-Dame », à Namur.
Il était demandé à ces artistes contemporains de réaliser des collages, dessins ou peintures nous dévoilant comment seraient, selon eux, dans 50 ans, des paysages peints par Félicien Rops dans les années 1870.
L’origine de ce projet pédagogique positif remonte aux initiatives négatives de jeunes activistes écologistes, qui s’en prenaient à des oeuvres de Leonardo da Vinci, Gustav Klimt, Vincent Van Gogh, Andy Warhol, …, exposées dans d’importants musées européens, dans l’intention d’attirer l’attention sur l’urgence climatique. Par ce projet créatif, la Province de Namur prouve que des institutions muséales, quelle que soit leur taille ou leur emplacement géographique, ne sont pas indifférentes à cette problématique du changement climatique, soulevée, dès … 1856, par des travaux de la scientifique américaine Eunice Newton Foote (1819-1888).
Le coordinateur de ce projet, François Massonnet, chercheur qualifié du « FNRS » (« Fond de la Recherche Scientifique »), professeur à l’ « UCL » (« Université Catholique de Louvain-la-Neuve ») déclara : « Cette nature qui nous rend chaque jour tant de services est un colosse aux pieds d’argile, en train de vaciller. A nous d’y remédier. »
Hors, déjà, dans les années 1870, Félicien Rops écrivait à Guy de Maupassant (1850-1893) : « Je pêche en Hollande … Les poissons ont disparu, depuis mon arrivée. Je suppose qu’ils sont morts à cause des usines. L’eau n’est plus aussi claire qu’avant … Quelle tristesse de voir tous ces beaux paysages devenir un amas de buildings. »
Accès gratuit. « Guide du Voyage du Futur » (Véronique Carpiaux & François Massonnet / caricature de Pierre Kroll {« Pornocratès future » ou « L’Art du Cochon en 2050 »} / 2024 / 27 pages / 30 illustrations) : 7€.
*** Expo-Focus « Les Sataniques révélées », au sein de la Collection permanente :
Au 2è étage du Musée, une autre expo-focus est consacrée à la série des dessins originaux des « Sataniques », grâce à la « Victor Arwas Gallery » (Londres) & à Mony Vibescu (Paris), co-commissaire de l’exposition temporaire « L’Album du Diable. Les Tentations de Félicien Rops », organisée du samedi 19 octobre 2024 jusqu’au dimanche 09 mars 2025, qui valorisait le volet satanique de la production artistique, entre 1878 & 1982, de Félicien Rops, dont le caractère érotique et/ou macabre de certaines oeuvres pouvaient choquer la sensibilité de certains visiteurs.
Cette nouvelle présentation est complétée par la mise en dépôt exceptionnelle, jusqu’à l’automne 2025, de trois autres dessins inédits de l’artiste namurois, par deux institutions parisiennes, le « Musée Marmottan Monet » & l’ « Académie des Beaux-Arts » : les versions préparatoires de « La Tentation de Saint-Antoine », « La Femme au Trapèze » & « Miroir de Coquetterie ».
Catalogue de l’exposition de 2024-2025 (textes de L. Brogniez, V. Carpiaux, P. Comar, R. Dekoninck, P. Depuydt, A. Guyaux, G. Lacroix, S. Schvalberg & H. Védrine/Ed. « Snoeck »/2024/144 pages) : 28€.
*** Prochaine exposition : « Japoniaiseries. Fantaisies japonaises au temps de Félicien Rops » :
Du samedi 18 octobre 2025 jusqu’au 15 février 2026, cette exposition investira le parcours permanent et les salles temporaires du musée pour présenter les facettes japonisantes de l’art de Félicien Rops : de l’introduction de motifs japonais à l’assimilation des principes et méthodes de l’art nippon dans sa propre modernité. Elle nous montrera comment Rops a progressivement adopté l’esprit « ukiyo-e » et s’est inspiré, de près ou de loin, des plus grands artistes japonais de l’époque « Edo » (1600-1868).
*** Château de Thozée :
Château de Thozée © Photo : Province de Namur
Intérieur du Château de Thozée © Photo : « Amis de Félicien Rops »
Les dimanches 03 août, 07 septembre & 05 octobre, de 13h30 à 17h30, ainsi qu‘à l’occasion des « Journées européennes du Patrimoine », les samedi 13 & dimanche 14 septembre, le « Château de Thozée », à Mettet, ancienne demeure de Félicien Rops, sera exceptionnellement accessible au public. Entrée libre. Contacts : fondsrops@gmail.com. Site web : www.chateaudethozee.be.
*** « Musée provincial des Arts anciens » (« TreM.a ») :
L’exposition temporaire « Louise d’Orléans, première Reine des Belges » est prolongée jusqu’au dimanche 17 août, nous permettant de réévaluer le rôle et l’influence de cette figure de l’Europe romantique, parfois qualifiée de « reine oubliée ».
Yves Calbert.