63è "Festival mondial de Folklore de Jambes-Namur", du 15 au 18 Août, à l' "Athénée royal de Jambes"

écrit par YvesCalbert
le 01/08/2025

Avis à nos lecteurs : pour le 103ème « Festival mondial de Folklore de Jambes-Namur »4 entrées gratuites à gagner2 pour le spectacle du vendredi 15 août, à 19h30,  & 2 pour celui du dimanche 17 août, à 15h.

Veuillez envoyer, à l’adresse yanismiguelanne@yahoo.fr, une réponse à ces 2 questions (tirage au sort éventuel) :

- quel pays sera représenté pour la première fois ?

- dans quel pays, une danse est-elle reprise sur la « liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO » ?

Pour sa 63è édition, le « Festival mondial de Folklore de Jambes-Namur » accueillera une nouvelle nation à son palmarès, la 111è, depuis 1958, année où le bourgmestre de Jambes avait demandé à Jean Mosseray, receveur communal, de créer un événement, à l’occasion de la « Foire universelle de Bruxelles »Jambes ayant été le cadre, via les anciens Etablissements « Finet », de la fabrication de 3 des boules de l’ « Atomium ».

Ce nouveau pays, un communwealth américain, situé en Océanie, à 11.921 km de Bruxelles, d’une superficie de 549 km2, peuplé de moins de 170.000 habitants est l’île de Guam, qui sera représentée par le groupe folklorique « Inetnon Gefpa’go », dont la mission, donnée par le Ministère de l’Education, est de promouvoir, avec des étudiants de l’ « Université de Guam » et d’un lycée, la connaissance et la fierté du patrimoine de l’époque chamoro, par la danse et la musique.

Au niveau musical, justement, notons la présence d’un instrument à cordes , fabriqué dans une courge creuse, le « belembaotuyan ». Quant aux vêtements, ils nous assurent un total dépaysement, notamment pour l’interprétation de la « danse de la vie », la « Bailan Lina’la », une danse féminine décrite pour la première fois par des colonisateurs   jésuites, qui, par pudeur, firent vêtir les danseuses de soutiens en feuilles naturelles de cocotiers.

Côté masculin, signalons la « Bailan Uritao » ou « danse du jeune homme célibataire », inspirée par descriptions historiques des pratiques d’entraînements guerriers des « Uritao », ces jeunes gens qui vivaient ensemble dans la maison des hommes, la « Guma’ Uritao », avant le mariage.

Leurs sauts vifs, leurs cris, le fracas des longs bâtons, appelés « tunas », exigent précision et agilité, témoignant des prouesses du guerrier. Le rythme des bâtons qui s’entrechoquent évoque la construction d’une maison de lattes, se terminant par la levée des bâtons, formant le « ro pointu ».

Les autres danses de ce groupe de jeunes, ayant presté dans plus de 30 pays, datent de l’antiquité, ainsi que des période coloniale espagnole et contemporaine.

Quatre autres pays seront représentés :

** L’Inde, par la « Kalanjay Dance Academy », de Mumbai, fondée en 2010, comptant, parmi ses anciens étudiants, un réseau de 2.000 danseuses et danseurs :

Aux sons de la sitar et d’autres instruments typiques, les danses rituelles et religieuses du « Garba » racontent une histoire, préservant des siècles de tradition, tout en rassemblant les communautés. Quant aux chants, ancré dans la terre et l’esprit de l’Inde, ils transmettent amour, célébration et sagesse à travers les générations.

Pilier du paysage de la danse folklorique indienne, avec toute la beauté brodée et colorée des saris de ses danseuses, primée dans différents Festivals, en Italie (médaille d’or), en  Corée du Sud (médaille d’argent), en  Turquie (Prix du Jury), …, la « Kalanjay Dance Academy » répond à l’attente de sa directrice : « Etre honnêtes et dévoués à votre art, le Folklore étant une école de vie ».

** La Macédoine du Nord, par l’ « Ensemble Tosca », de Stip, fondé en 1944, son nom actuel datant de 1992 :

Avec ses chorégraphies authentiques, hautement rythmées de toutes les régions du pays, nous découvrirons comment les villageoises et villageois se rassemblaient autrefois, les hommes à la rivière, pour la pêche, les femmes, aux fontaines ou aux puits, cueillaient les fleurs dans les prés et cultivaient la terre, à une époque dépourvue de machines, les danses du Sud se caractérisant par des éléments martiaux, celles, rapides, venues de l’Est étant rythmées par des pas frappés.

Quant à la musique, elle est typique des Balkans, de par son histoire liée, successivement aux Empires byzantin, puis ottoman, ou de l’ex-Yougoslavie, étant similaire à celle des  régions bulgare & grecque de Macédoine.

** Le Mexique, par le « Grupo de Danza Folklorica Mexicana Nahui-Ollin », de Puebla, fondé en 1994 :

Désireux de valoriser leurs racines autochtones, les étudiant.e.s de ce groupe nous propose un répertoire de danses traditionnelles reflétant l’origine de chaque Etat mexicain, la  célèbre musique des « Mariachis »,  représentant l’Etat de Jalisco, réputé pour sa « tequila ».

Les « Huapangos hidalguenses » sont une expression culturelle de l’Etat de Hidalgo, trouvant ses racines dans le  fandango espagnol, aujourd’hui fusionné avec des rythmes locaux joyeux et ses pas de « zapateado », ces derniers se retrouvant dans les danses « Sones Jerezanos », de l’Etat de Zacatecas, qui permettent aux femmes de montrer leur coquetterie en exécutant leur « faldeo » face aux hommes. Venant de la région côtière de l’Etat de Sinaloa, la « Sones de Sinaloa Costa » est une danse qui, influencée par les cultures afro-cubaine et espagnole, imite les mouvements de la mer. « Viva Mexico » !

** La Slovaquie, par le « Folk Ensemble Vtacnik », de Prievidza, fondé en 1962 :

Sur une musique particulière, cet ensemble interprète, notamment, la « Slovacko Verbunk », une danse masculine, inscrite sur la « liste culturelle immatérielle de l’UNESCO ». Avec un tempo croissant, elle comprend des sauts de différentes hauteurs, des demi flexions de genoux et des claquements de mains, étant à l’origine la danse d’adieu de jeunes recrues de l’armée, qui voulaient impressionner les jeunes filles. D’autres chorégraphies s’inspirent des  saisons, avec le travail des semailles et des récoltes, des réjouissances de la  « Fête des Moissons », ou, en hiver, du filage du chanvre.

A noter que certains vêtements sont confectionnés avec du chanvre ou de la peau de mouton, les hommes portant des bottes en cuir et, parfois, un chapeau orné de plumes, la  Slovaquie étant un pays très fier de ses coutumes, de son folklore et de ses traditions.

Trois groupes belges participeront à certaines représentations :

** Le « Volkskunstgroep De Moeffeleer », de Duffel, fondé en 1972, représentera la Flandre, le dimanche 17 août, à 15h. A Jambes-Namur, au pays des « alfers namurois », ils leur feront concurrence avec leur « jeu de drapeaux », qu’ils pratiquent depuis 1979, des dentellières ayant rejoint ce groupe en 1984. Si Bruxellles possède son  « Meyboom », le  « Volkskunstgroep De Moeffeleer », outre des danses évoquant le travail aux champs, possède une danse célébrant, aussi, la plantation de l’ « arbre de mai », leurs costumes  évoquant ceux qui étaient portés en Campine, à la fin du XIXè siècle, les hommes portant une casquette noire, un foulard rouge et d’impressionnantes bretelles, un tablier en lin bleu  étant porté, pour certaines danses, par les femmes.

– La « Société royale Moncrabeau », de Namur, co-fondée en 1843, par Nicolas Bosret (1799-1876), l’auteur, aveugle, de « Li bia Bouquet » (1851), qui devint, en 1856, l’hymne namurois, qui sera interprété sur la scène de  Jambes, quelques semaines avant les « Fêtes de Wallonie ». Ses membres, tous musiciens, les « Molons »  seront de retour, eux qui étaient présents, en mai 1958, à l’occasion de la première édition du « Festival mondial de Folklore de Jambes », ainsi qu’en 1972, lors du 12è Festival. A noter que leurs costumes, réunissant les couleurs nationales françaises, en hommage à la Ville de Moncrabeau, et belges, nous rappellent ceux portés par les  Mousquetaires. Outre le fait qu’il s’agit d’un  orchestre folklorique, soulignons que, munis de leurs « chirlikes »  (tirelires), ils récoltent de l’argent pour les pauvres. Nous les retrouverons sur scène, les vendredi 15, à 13h30, et   -samedi 16 août, à 19h30.

– La « Frairie royale des Masuis et Cotelis jambois »de Jambes-Namur, fondée en 1960, deux ans après le  « Festival mondial de Folklore de Jambes », par le créateur de ce dernier – fait « citoyen d’honneur », tant à  Namur qu’à … Lafayette, en Louisiane -, Jean Mosseray (1917-1996), un receveur communal de la Ville de Jambes , fusionnée à Namur, en 1977. Représentants la Belgique dans de nombreux Festivals européens, aussi bien qu’au Canada, aux Etats-Unis et au Sénégal, les « Masuis », au XVIIIè siècle, cultivaient la  vigne, alors que  les  « Cotelis » s’adonnaient à la culture du houblon, le vin et la bière faisant bon ménage dans la Cité mosane. Arèdjes, quadrilles, matelottes, mazurkas, passe-pieds, polkas, troikas et valses figurent à leur répertoire, alors que le « Branle de Mariembourg » ou « Danse du Bouquet » aurait été interprété, selon les archives, devant  Louis XIV,  après le siège de  Namur, en 1692. Soulignons l’existence, bienvenue, d’un groupe de 20 enfants, dont la plus jeune , Joséphine, est âgée de 3 ans, tous répétant leurs danses tous les vendredis. Les  « Masuis & Cotelis »  presteront les vendredi 15, à 13h30 & 19h30, et lundi 18 août, à 19h30.

** Cinq spectacles au programme :

- vendredi 15 août, à 13h30  : « Namur, Intergénérationnelle » (venez avec vos enfants & petits-enfants).

- vendredi 15 août, à 19h30  : « Namur, Ville ouverte sur le Monde ».

- samedi 16 août, à 19h30    : « Hymne à la Paix », en Gala d’Ouverture.

- dimanche 17 août, à 15h00 : « Panorama » (un kaléidoscope de 4 continents).

- lundi 18 août, à 19H30       : « Éclats de Fête », en Gala de Clôture.

** Un « Bal du Monde » :

- dimanche 17 août, à 20h : « À la Rencontre des Artistes », les orchestres des différents groupes jouant, tour à tour, de leurs instruments, leurs danseuses & danseurs apprenant les pas de danses de leurs pays aux membres des autres groupes, ainsi qu’aux Namurois.e.s et autres participant.e.s à cette soirée dansante, un D.J. animant, également, la soirée.

** Deux moments musicaux d’après spectacles (nouveauté 2025) :

- vendredi 15 & dimanche 16 août, à 22h30, dans le bar, un orchestre, par soir, nous interprétera quelques morceaux de son répertoire.

** Deux parades et deux aubades (gratuites, une danse par groupe étant prévue) :

- samedi 16 août, à Namur, traversant le marché hebdomadaire, le long de la Sambre, dès 11h20, pour nous offrir, à 11h45, une aubade, sur la place d’Armes, en présence d’échevines et échevins de la Ville de Namur.

- dimanche 17 août, à Jambes, traversant la brocante, longeant la Meuse, dès 11h20, avant de nous présenter, à 11h45, une aubade, sur la place de la Wallonie.

** Un Service oeuménique (chaque groupe inteprétant un chant ou un air musical) :

dimanche 17 août, à 10h, à Jambes, dans l’église du Sacré-Coeur, du quartier de Velaine.

** Deux événements privés, le lundi 18 août :

- mini-spectacles, dans 6 maisons de repos namuroises, recevant chacune un groupe.

- réception officielle, offerte par le gouverneur, au Palais provincial.

Lors de la conférence de presse – présidée par Massimo Pira, conseiller communal, représentant la bourgmestre f.f. , la présidente de l’asbl « Festival mondial de Folklore de Jambes-Namur », Ann Leon, nous confia toute son inquiétude concernant l’avenir du Festival : « La Ville de Namur ayant annoncé une diminution de subsides de 20%, pour toutes les asbl, qu’elles aient des rentrées toute l’année ou, à l’image du présent Festival, que les seuls bénéfices ne peuvent être réalisés que durant 4 jours, à l’occasion de 5 spectacles, via le prix des entrées et les ventes du bar. En dix ans, les subsides communaux ont diminué de … 50%, … alors que tout augmente, que nous devons héberger et nourrir près de 250 personnes, sans oublier, entre autres, qu’autrefois les draps de lits et couvertures nous étaient gracieusement prêtés par l’armée, ce qui n’est plus le cas », nous confia-t-elle, concluant :   « En ces temps difficiles, où chaque jour la paix dans le Monde est mise en danger, notre Festival se veut être un  havre de paix, il est bon de s’ouvrir et de s’enrichir de la culture des autres. Faisant référence à la devise du Festival : ‘Folklore = Amitié’, Jambes est la Capitale de l’Amitié entre les Peuples, là où l’on tisse les fils de la paix. »

Un appel à d’éventuels sponsors est donc lancé, afin que cet important Festival, reconnu, en 2022, comme  « Société royale », puisse connaître sa 64è édition, du vendredi 14 jusqu’au lundi 17 août 2026. Que souhaitez, dans ces temps troublés par de graves conflits, tant à Gaza qu’en Ukraine ou en Afrique, sinon une longue vie au  « Festival mondial de Folklore de Jambes-Namur » !

De son côté, dans l’éditorial du programme, Denis Mathen, gouverneur de la Province de Namur, écrit : « Dans ce grand maelström d’anxiété, de méfiance et de frugalité, il n’est parfois pas facile pour les passionnés, qui portent leurs projets à bout de bras (surtout quand ces projets sont bâtis à la fois sur le désintéressement, sur la solidarité, sur la fraternité et sur l’esthétique) de garder la foi en leurs rêves et la confiance dans leurs entreprises. »

Quant à Charlotte Bazelaire, bourgmestre f.f., sans qui ce 103è Festival n’aurait pu être organisé, voici son propos :  « Durant (ce Festival), la diversité culturelle va être célébrée dans une ambiance de partage, de convivialité et de joie … Chaque groupe arrive à Namur pour nous offrir un véritable voyage, une immersion dans son histoire et ses coutumes.  Ce Festival est également un lieu de rencontre durant lequel chacun peut échanger avec les  danseur·euse·s, chanteur·euse·s et musicien·ne·s et s’enrichir mutuellement. Cet événement permet de cultiver un véritable esprit d’ouverture et de tolérance. »

C’est bien dans cet esprit que nous sommes tous attendus à l’ « Athénée royal de Jambes », ainsi que dans les rues et sut les places de Namur et de Jambes, dans l’église du Sacré-Coeur, afin de célébrer, en toute convivialité, le folklore mondial, la danse, la musique, le chant, la paix et l’amitié …

Adresse de l’ « Athénée Royal » : rue de Géronsart, 150, à Jambes (688 places, sur des gradins). Parking : gratuit, tout juste devant l’entrée du Hall omnisports. Prix d’entrée, par spectacle, en prévente (« Office du Tourisme »/ magasins « Night & Day ») : 20€/22€ (17€/19€, pour les étudiants de 13 à 26 ans, dès 65 ans, pour les PMR & les membres de la « Dapo » / 13€/14€50, de 7 à 13 ans / 0€, pour les moins de 7 ans). Prix sur place  (ouverture des caisses une heure avant chaque spectacle) : 23€ (20€, pour les étudiants de 13 à 26 ans, dès 65 ans, pour les PMR & les membres de la « Dapo ») / 16€ (de 7 à 13 ans / 0€, pour les moins de 7 ans). Prix unique pour le « Bal du Monde » (à l’ « Office du Tourisme » ou sur place) : 5€ (une boisson offerte aux membres de groupes folkloriques namurois) / 0€, pour les moins de 7 ans, sans boisson offerte). Prévente en ligne, exclusivement via « Night and Day » : www.nightandday.be/billeterie/festivalfolklore/. Parking gratuit : tout juste devant l’entrée du Hall omnisports. Transports en commun : au départ de la gare de Namur, le bus « TEC » N° 1 possède un arrêt devant l’ « Athénée royal » (aucun bus au-delà de 21h). Contacts (« Office du Tourisme ») : 081/24.64.49. Site web : www.festifolkjambes.be.

A noter que pour les personnes arrivant par le train à la Gare de Jambes (voire par un bus, un arrêt se situant à 50 m de la Gare), qu’il convient d’emprunter, à pied, un sentier, de moins de 500m, longeant les rails, du côté du bâtiment de l’ancienne Gare, jusqu’au passage à niveau de la rue de Géronsart. Une fois ce dernier et la rue Mascaux traversés, vous trouvez l’ « Athénée royal », à main droite.

Soulignons que, contrairement à nombre d’événements, les préventes sont toujours accessibles le jour même de chaque spectacle, exclusivement à l’ « Office de Tourisme », rue du Pont, 21, à Namur, et dans tous les magasins « Night & Day ». 

Yves Calbert.

 

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